France 3: Pièces à conviction (28/06/10)

Intitulé "Assiette tous risques", le dernier numéro de l'émission de France 3 Pièces à conviction était consacré aux dérives de l'industrie alimentaire. En effet, cette dernière gave les animaux de médicaments afin d'en accélérer la croissance et leur fait aussi subir des conditions d'élevage qui peuvent être qualifiées de concentrationnaires.

Globalement, pourquoi ces pratiques? Sinon, entre autres, pour nourrir une humanité toujours plus nombreuse*...

Nous n'arriverons pas à alimenter sainement une population mondiale en constante augmentation, car la surpopulation conduit à ce traitement révoltant des animaux d'élevage, et donc aussi à l'ingestion par les humains de produits chimiques dangereux.

Voici la présentation que l'hebdomadaire Télérama a fait de cette émission, sous la plume d'Hélène Rochette, dans son numéro 3154 (semaine du 26 juin au 2 juillet 2010):

« Des poissons gorgés de pyralène, des porcs et des volailles drogués aux antibiotiques, des saumons soignés aux pesticides, des espèces piscicoles mutantes, devenues difformes... Le sommaire de ce Pièces à conviction pourrait avoir éclos de l'imaginaire d'Aldous Huxley! Hélas, ces aberrations scientifiques ne sont plus de la science-fiction. Enquêtant dans les exploitations, au sein des services de l'État et des organismes de contrôle (Ifremer, Agence française de sécurité sanitaire des aliments), les journalistes révèlent une infernale course au profit.
Filmée en caméra cachée, une éleveuse de canards parvient, atterrée, à se procurer des antibiotiques interdits en période de gavage! Un producteur porcin breton pointe, dubitatif, l'insistance de sa coopérative à lui fournir des ordonnances "préventives" de médicaments pour ses cochons en parfaite santé - pour engraisser les animaux au plus vite.
La toxicité des aliments demeure le fil rouge de l'émission. Elle démontre que les viandes provenant d'élevages intensifs, gavés de médicaments, constituent une des causes de résistance humaine aux antibiotiques. Invité à réagir, le ministre de l'Agriculture Bruno Lemaire devra se prononcer: l'industrie agroalimentaire a-t-elle sacrifié la santé des consommateurs sur l'autel de la rentabilité? »

* En ce qui concerne la France en particulier, l'administration massive de ces médicaments aux animaux se situe plus dans une logique de rentabilité et de profit. Par contre ce serait un très gros défi aujourd'hui de revenir à une situation qui permette de respecter les animaux tout en nourrissant correctement notre population.

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