« A quelle nécessité obéit l'espèce humaine en proliférant comme elle le fait depuis le début de l'ère industrielle? ». C'est la question posée par Alain Hervé dans le n°30 de la revue L'Écologiste de janvier 2010.

« Question restée sans réponse à ce jour » ! La seule amorce d'explication qu’il puisse nous donner est « qu’elle a éliminé les facteurs de régulation naturelle » et « qu’elle persiste à appliquer une très vieille loi de la vie: se reproduire en abondance pour ne pas disparaître ». Or ajoute-t-il « à l’évidence l’espèce humaine souffre d’encombrement. Elle encombre les autres espèces vivantes au point de les détruire par milliers. Elle dévaste son propre biotope (…) En l’espace de 50 ans, la population humaine de la planète a doublé. Pourquoi, pour qui? Pour quoi faire? ».

Après s’être à nouveau interrogé de la façon suivante: «Serions-nous plus heureux si nous étions moins nombreux? » l’auteur conclut ainsi « Tout ce qu’on peut dire, c’est que très probablement moins d’hommes feraient moins de dégâts, pèseraient moins lourd sur la biosphère, resteraient à leur place dans la géographie du vivant telle que la vie se charge de la gérer sans notre intervention ».