SAHEL : sécurité alimentaire et transition démographique

« La maîtrise de la démographie est plus qu’une nécessité »

Vendredi 12 Septembre 2014, les 13 États membres du Comité Inter-État de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ont célébré la 29ème Journée de l'institution à Abidjan (Côte d'Ivoire). Des conférences-débats ont aussi eu lieu à Ouagadougou (Burkina-Faso), siège de l'institution, et ont tourné autour du thème suivant : « Relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest ».

Selon le Faso.net, Mr Adama Tiendrébéogo, de la direction de la démographie à l'Institut national de la statistique et de la démographie, a noté que la population ouest africaine et singulièrement celle du Burkina ont un taux d’accroissement très élevé. Au rythme d’accroissement de 3,1%, la population du Burkina Faso doublera d'ailleurs en 22 ans. Autrement dit, en 2028, le Burkina comptera plus de 28 millions d'habitants. Il a donc préconisé entre autre la maîtrise de la natalité à travers la Planification Familiale. Quant à Mr Felix De Valois Compaoré, qui a représenté le secrétaire exécutif du CILSS à la cérémonie d’ouverture, il a déclaré : « la transition démographique n’est pas un choix de circonstance, ni un compromis, la transition démographique, c’est une décision stratégique. C’est la solution.»

Par ailleurs, selon french.china, le même jour, le président tchadien Idriss Déby Itno a exhorté les populations des pays membres du CILSS à passer du stade de « la démographie traditionnelle caractérisée par des taux de natalité et de mortalité élevés au stade de la modernité démographique caractérisée par des taux de natalité et de mortalité faibles ». Il a aussi déclaré que « la sécurité alimentaire, la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre la sécheresse et la désertification, l'atténuation et l'adaptation aux effets du changement climatique, la résilience des populations aux différentes crises alimentaires et nutritionnelle sont difficilement réalisables de manière durable, si l'on accorde peu d'importance au facteur démographique.»

Le CILSS a été créé en 1973, lors de la première grande sécheresse sur le Sahel, afin de mobiliser les populations locales et la communauté internationale autour de l'aide d'urgence et de la mise en œuvre des programmes dans différents domaines : agriculture pluviale et irriguée, hydraulique, environnement, transport, communication. Il regroupe 13 pays, dont voici la liste ainsi que leurs taux respectifs de fécondité en 2013 : Bénin (5,2), Burkina Faso (6,0), Cap-Vert (2,4), Côte d' Ivoire (5,0), Gambie (5,8), Guinée (5,1), Guinée-Bissau (5,0), Mali (6,1), Mauritanie (4,8), Niger (7,6), Sénégal (5,0), Tchad (7,0) et Togo (4,7).

Lire la déclaration complète du Président tchadien sur abidjan.net