Sans réflexion, la France poursuit sa croissance démographique

Contrairement à ce qui a été écrit sur plusieurs journaux (Le Monde, Le Figaro, etc) ou affirmé par d'autres médias, nous ne venons pas de dépasser les 65 millions d'habitants au 1er janvier 2012, ce cap ayant été franchi dès l'an dernier, comme l'avait d'ailleurs annoncé l'Insee* elle même à ce moment là...
Aux 64.304.500 d'habitants aujourd'hui officiellement répertoriés par cet Institut à la date du 1er janvier 2009 (ce genre de statistique n'étant "consolidée" qu'avec retard), il convient de comptabiliser les 350.000 personnes qui s'ajoutent (en moyenne) régulièrement au fil des ans. On peut donc raisonnablement penser qu'au 1er janvier 2012 nous sommes aux alentours de 65.350.000 habitants. Voir l'explication de l'AFP.
Quel est l'intérêt pour un pays et pour ses habitants de voir la population augmenter de façon continue : celle-ci sera-t-elle plus heureuse ? Faut-il rappeler qu'une croissance annuelle régulière de 350.000 habitants oblige à bâtir une ville comme Nice durant cette même (courte) période ? Sait-on que tous les dix ans, notre pays voit disparaître sous le béton l'équivalent d'un département de la superficie de l'Isère (c'est à dire un des plus grands de métropole) ? Faut-il parler des embouteillages incessants dans (et autour) des grandes agglomérations, de la surfréquentation des transports en commun (particulièrement en Ile de France), du fait que les vacances ont déjà été saucissonnées pour diminuer les encombrements routes/rail et pour pallier au manque de capacité d'accueil des "stations" dont le nombre excessif (et la laideur) ont pourtant déjà défiguré pratiquement tout notre littoral ou nos montagnes ? Pourra-t-on encore longtemps faire l'impasse sur notre dépendance énergétique totale vis-à-vis de l'extérieur (uranium compris) ou sur l'empreinte écologique de notre pays, insoutenable sur le long terme ?
* Insee : Institut national de la statistique et de études économiques
Les couches lavables ne suffiront pas...